17 septembre : un processus de luttes et d’ancrage

Lire ici l’Adresse du Conseil National aux syndicats CGT de la Métallurgie

Le Conseil National de la Fédération, réuni le 16 septembre, a longuement débattu de la situation dans notre profession et souhaité partager sa réflexion avec l’ensemble des syndicats et bases organisées.

La situation économique et sociale, que vivent les salariés et retraités de notre pays, est particulièrement difficile. Dans le sillage de la crise sanitaire du coronavirus, le chômage a explosé en France ; alors que la crise financière frappait déjà durement les salariés les plus jeunes, les salariés en fin de carrière et particulièrement les précaires. Dans les entreprises, les dirigeants patronaux culpabilisent les salariés, évoquant les conséquences de la crise sanitaire, le fameux « coût du travail », le manque de flexibilité, bref ce qu’ils résument par un soi-disant manque de compétitivité des entreprises de notre pays.

C’est ainsi que se multiplient les négociations d’accords dits A.P.C. « Accord de Performance Collective » ou « de Compétitivité » permettant de remettre en cause des acquis sociaux avec, à la clef, un chantage à l’emploi ou à la délocalisation.

Plus généralement, c’est cette même logique que nous retrouvons au niveau national. Le 1^er ministre vient de dévoiler son plan de relance de 100 milliards d’euros, qui est à l’image de la stratégie économique globale du gouvernement : à côté de la plaque, inefficace et en trompe‑l’œil.

« Arroser du sable ! » L’expression résume à elle seule la stratégie économique du gouvernement et de son « plan de relance », dont les principaux bénéficiaires sont les actionnaires. (…)

(…) Construisons les suites du 17 Septembre par un ancrage des luttes dans l’entreprise !

Dans cette bataille idéologique, le Conseil National pense qu’il est de la responsabilité de la CGT d’engager le débat partout pour dépasser le poids de la fatalité et ouvrir des perspectives aux salariés. En effet, nous sommes engagés dans un processus de luttes et de bras de fer qui risque de durer. Il sera nécessaire d’intensifier notre travail d’explication, d’information en donnant aux salariés les éléments de notre analyse, de nos propositions, et d’organiser des Assemblées Générales partout où c’est possible, pour gagner un véritable ancrage dans l’entreprise de luttes et de convergences.

Ainsi, pour apporter des réponses concrètes face aux arguments mensongers des directions d’entreprises, la Fédération a publié plusieurs documents traitant des filières industrielles et de thématiques revendicatives comme les salaires ou notre proposition de grille de salaire par exemple.

Ce travail de terrain sera également l’occasion d’échanger avec les salariés sur l’utilité et l’efficacité du syndicalisme, de débattre de « la syndicalisation, comme un élément essentiel du rapport de forces », ainsi que de la préparation de notre 42^e Congrès Fédéral.

Cet objectif est ambitieux mais nous pensons que c’est le passage obligé pour le développement d’un rapport de forces durable et gagnant. L’ensemble des membres du Conseil National sont disponibles pour aider et participer à la réussite de notre projet.