Il est difficile de se représenter, même à un siècle de distance, l’horreur et les privations vécues par les soldats envoyés au front. Dix-neuf millions de personnes y ont perdu la vie, dont 1,4 million pour la France. Pour ne donner qu’un exemple, les 300 jours de la bataille de Verdun en 1916 ont tué 300 000 hommes – l’équivalent d’une ville comme Nantes – et en ont blessé 400 000 autres. Un véritable déluge de feu – plus de cinquante millions d’obus de tous calibres – s’est abattu sur un espace grand de quelques dizaines de kilomètres carrés. La bataille de la Somme fit quatre fois plus de victimes en deux fois moins de temps.

Ces quelques chiffres appellent une remarque : comment les soldats ont-ils tenus quatre longues années ? Comment ont-ils affrontés la boue, le froid, les sifflements d’obus, les rafales sinistres des mitrailleuses, l’omniprésence de la mort, la peur des assauts ? Dans quelle mesure ont-ils obéi, accepté l’inacceptable ?

Les débats entre historiens sur cette question sont aujourd’hui encore particulièrement vifs. Trois positions se sont dessinées : la première met en avant l’acceptation par la contrainte, la peur des représailles. Cette explication ne peut toutefois expliquer à elle seule l’engagement de millions d’hommes pendant tant d’années. La seconde invoque un consentement fondé sur une culture de guerre, un patriotisme partagé par tous. Là encore, les différents courants pacifistes, l’absence de liesses à l’occasion du départ des soldats, témoignent des limites de cette explication. La troisième privilégie un faisceau de facteurs : culturels, sociaux, relationnels, institutionnels. L’accomplissement du devoir de soldat serait le fruit d’une éducation reçue par la famille, l’école, la religion, des attentes venues de l’arrière, des camarades de combat qu’il ne faut pas trahir, du discours patriotique et nationaliste relayé par la presse, de la nécessité de défendre son pays et ses proches contre une puissance allemande désignée comme responsable de la guerre[1].

Dans les faits, les réactions des soldats face à l’horreur de la guerre ont été variées et variables dans le temps. Certains ont pu trouver du réconfort dans la religion, d’autres dans l’humour et dans les divertissements, certains enfin dans le fatalisme ou l’indifférence. De nombreuses pratiques d’évitement ont cependant été mises en œuvre pour échapper au quotidien infernal des tranchées : la recherche d’un « filon » – c’est-à-dire une place tranquille en arrière-ligne ; la mutilation volontaire – la « fine blessure », c’est-à-dire celle qui éloigne des champs de bataille – ; la désertion ; le suicide ; l’observation de trêves tacites avec l’ennemi, voire la fraternisation[2] et enfin le refus collectif d’attaquer, la « grève de la guerre »[3].

La réponse du commandement militaire à ces pratiques fut celle de la répression, avec un spectre de sanctions particulièrement large. Si, dans bon nombre de cas, le châtiment fut celui d’un retour en première ligne assorti d’une peine de prison, certains furent condamnés à mort puis exécutés. Ce sont ces « soldats qui ne sont pas morts pour la patrie mais par la patrie ! », selon les mots de la petite-nièce de Paul Van den Bosch[4], soldat belge fusillé, qui seront au centre de cette intervention.

Les « fusillés » par l’armée française

On recense entre 140 000 et 200 000 affaires devant les juridictions militaires entre 1914 et 1918. Parmi elles, on compte 2 500 condamnations à mort pour 727 exécutions. Il s’agit d’une estimation basse, dans la mesure où les dossiers judiciaires n’ont pas tous été conservés par les archives et que ne sont pas recensées ici les exécutions sommaires de soldats sur le champ de bataille par leurs officiers[5]. Ce dernier élément est important, dans la mesure où bon nombre de soldats victimes d’exécutions sommaires ont été soit portés disparus, soit officiellement « morts pour la France », c’est-à-dire tués par l’ennemi, ce qui rend toute estimation hasardeuse.

Évolution du nombre de fusillés, côté français (1914-1918)

Évolution du nombre de fusillés, côté français (1914-1918)

Ces chiffres sont importants, si on les compare à ceux d’autres armées engagées : 330 pour l’armée anglaise, 750 pour l’armée italienne, 48 pour l’armée allemande (le chiffre est suspect pour les historiens), 11 pour l’armée américaine. Seule l’armée australienne, au prix d’une discipline de fer et en raison de sa composition de volontaires, ne revendique aucun fusillé « pour l’exemple ».

L’essentiel des exécutions se concentre entre août 1914 et décembre 1915 avec l’exécution effective de 495 condamnations à mort. Parmi celles-ci, deux cents ont été effectuées durant les cinq premiers mois du conflit. L’explication réside dans la situation catastrophique vécue par l’armée française au cours de ces premiers mois. Contrainte de reculer dans le plus grand désordre face à l’offensive allemande, l’armée obtient du gouvernement la proclamation de l’état de siège et la remise en place des conseils de guerre spéciaux – les cours martiales[6]. Cette justice, sommaire et rapide, doit réprimer brutalement l’indiscipline, par une plus grande sévérité dans les poursuites et dans l’exécution des peines. La fin de la guerre de mouvement oblige cependant le commandement à réintroduire quelques garanties pour les accusés et limiter l’arbitraire. A la fin de l’année 1915, leur disparition est proposée par le Parlement et actée en avril 1916. Le niveau d’exécution reste compris entre 10 et 20 par mois entre avril et octobre 1916, avant de tomber en dessous de dix par mois (exception faite du mois de juin 1917, avec 26 exécutions). On ne recense plus « que » dix-huit exécutions pour l’année 1918.

Parmi ces 727 fusillés, il convient de distinguer trois catégories :

  • La plus importante, celle des militaires condamnés et exécutés par un conseil de guerre (618 individus). Les motifs sont nombreux : désertion, abandon de poste en présence de l’ennemi, mutilations volontaires, refus d’obéissance, outrage et voie de faits sur un supérieur, etc.
  • Ensuite, celle des civils de toutes nationalités ou des militaires ennemis condamnés et exécutés pour des faits d’espionnage (56 individus)
  • Enfin, celle des civils et militaires condamnés pour des crimes de droit commun, par exemple pour meurtre, vol, viol, etc. (53 individus)

Mutins et fusillés « pour l’exemple »

L’historiographie a longtemps mis l’accent sur les mutins, ou plutôt sur les grévistes de l’été 1917, au détriment des fusillés. Ces deux catégories doivent être bien distinguées, car ces termes ne sont pas synonymes, dans la mesure où :

La plupart des fusillés ont été exécutés entre 1914 et 1915, bien avant les grandes mutineries de mai-juin 1917. En réponse à la désastreuse offensive du Chemin des Dames, les soldats ont, six semaines durant et au sein de soixante-huit divisions, agit ensemble pour mettre fin au massacre. Sur le demi-million de soldats concernés par cette expression collective de mécontentement, on recense entre 40 et 80 000 mutins. 3 427 furent jugés coupables, 554 furent condamnés à mort et une trentaine « seulement » furent exécutés.

Ces  mutineries ne constituèrent pas une rupture avec le commandement, contrairement aux cas russes de l’été 1916 et allemands de l’année 1918 où de nombreux soldats prirent le chemin du retour. On relève toutefois de nombreux cas où L’Internationale ou la chanson de Craonne sont chantées, où des mots d’ordre antimilitaristes sont avancées, où l’exemple de la Russie est invoquée, le tout en écho avec les grèves menée à l’arrière. A l’inverse, les exécutions des années 1914 et 1915 concernent principalement des actes « apolitiques » et « individuels ». Il peut s’agir d’individus récidivistes, de « fortes têtes » mais également de bons soldats qui ont combattu dans les pires secteurs du front, là où l’échec des attaques est le plus important[7]. Il ne s’agit pas forcément de militants syndicaux ou socialistes qui se sont plutôt retrouvés dans des compagnies régulièrement « volontaires » pour monter en première ligne.

Des exécutions « pour l’exemple »

L’historien Nicolas Offenstadt[8] soutient l’idée d’une recherche, par les autorités militaires, de l’exemplarité de la peine appliquée, afin d’obtenir une meilleure discipline. L’exécution ne vient pas seulement punir un acte répréhensible, mais prend une autre dimension : celle d’empêcher la propagation des stratégies d’évitement, de contenir les cas de mutilations volontaires. La justice est guidée par des préoccupations disciplinaires et non par le souci de rendre une justice équitable. Jugement et exécutions du jugement participent de la relation d’autorité.

Des soldats, dont l’attitude ne prête pas plus à inculpation que celles d’autres qu’on ne juge pas, se retrouve donc face au Conseil de guerre puis pour certains d’entre eux face au peloton d’exécution. Ne pouvant juger et exécuter toute une compagnie, le commandement militaire ordonne arbitrairement l’exécution de quelques-uns, afin de produire un effet dissuasif. Si quelques-uns étaient innocents, la plupart était coupable des faits qu’il leur était reprochés, même si là encore, les circonstances vécues (fatigues physiques, usure psychologique, conditions de vie et de combat) peuvent nuancer fortement cette culpabilité.

L’exécution est publique et le cérémonial qui l’accompagne démontre à quel point cette exécution doit servir d’exemple à la troupe. Une lettre, longuement citée par Nicolas Offenstadt, l’illustre :

« Réveil à 3 heures, départ à 4 heures avec 2 compagnies pour se rendre à un village voisin assister à une exécution capitale. Il s’agissait d’un soldat du 17e d’infanterie inculpé d’abandon de poste devant l’ennemi et de voies de fait envers un supérieur, deux crimes punis de mort par le code militaire. Aussi, jugé hier par le conseil de guerre de la division, son cas fut clair et net : 12 balles dans le corps. Ces exécutions se font en présence de détachements de tous les corps de la division. Ce fut rapide et tragique : les compagnies groupées en colonnes de compagnie formant les 3 côtés d’un carré, le 4e côté, vide, occupé seulement par le peloton d’exécution. Les tambours battent et les clairons sonnent Aux champs […], le condamné, accompagné de deux gradés [sous-officiers] et d’un prêtre, arrive dans une voiture fermée ; on le fait descendre et on l’emmène en avant du peloton d’exécution. Le prêtre l’exhorte, lui prodigue des consolations. On lui bande les yeux, on le fait mettre à genoux. Un geste… Les fusils mettent en joue le condamné ; un second geste… Justice est faite : une salve et l’homme roule la poitrine défoncée, quelques mouvements des membres qui se meurent, un sous-officier armé du revolver arrive et donne le coup de grâce : une balle dans la tête. C’est un spectacle vraiment épouvantable, de voir cet homme qui sera bientôt un cadavre sortir de la voiture et marcher à la mort d’un pas encore ferme. Quelles doivent être ses dernières pensées ? J’en ai été assommé, n’entendant plus rien, ne voyant plus que cette loque humaine ravagée par des balles françaises. Je ne blâme pas la condamnation, qui était méritée, mais un tel spectacle doit bien faire réfléchir ceux qui le voient. Ce n’est vraiment pas beau une exécution capitale. Je n’avais jamais vu fusiller un homme mais je te prie de croire que je ne chercherai pas à revoir pareil spectacle.[9] »

On notera ici la confusion des sentiments qui règne parmi les soldats : le caractère mérité de l’exécution, dans la mesure où les crimes commis sont punissables de la peine de mort, le dégoût ressenti devant ce spectacle, la conscience des objectifs poursuivis par le commandement militaire avec cette mise en scène. De nombreuses révoltes de soldats, à l’occasion de certaines exécutions, contraignirent le commandement militaire à abandonner ces mises en scène macabres pour préférer des exécutions plus discrètes.

Conclusion

En guise de conclusion, il est nécessaire de revenir sur la bataille pour la réhabilitation. Celle-ci a débuté dès la fin de la guerre. Des associations, et en premier lieu la Ligue des Droits de l’Homme, ont ainsi mené de nombreuses batailles judiciaires pour obtenir la réhabilitation de certains soldats, victimes d’erreurs judiciaires manifestes. Elles y sont parvenus pour une quarantaine d’entre eux et ont également obtenu certaines avancées législatives comme les lois d’amnistie de 1919 et 1921, la réforme du code de justice militaire en 1928 ou encore la création d’un Cour spéciale de justice militaire entre 1932 et 1935 pour étudier le cas spécifique des fusillés.

Le débat rebondit en 1998, à l’occasion du discours de Lionel Jospin, alors Premier ministre, à Craonne (Aisne), durant lequel il réhabilita la mémoire des soldats fusillés suite aux événements de l’été 1917. La question de la reconnaissance, de la réhabilitation de la mémoire de l’ensemble des soldats fusillés pour l’exemple durant la Première Guerre mondiale revient depuis régulièrement sur le devant de la scène, en témoigne le récent rapport rendu au secrétaire d’Etat aux Anciens combattants par l’historien Antoine Prost sur ce sujet ou encore le dépôt d’une proposition de loi par les députés de gauche en juin 2014.

Certains invoquent l’impossibilité matérielle de connaître les faits ayant conduit à l’exécution de ces soldats pour refuser une réhabilitation automatique et intégrale des fusillés. Il est vrai que les archives ne permettent pas aujourd’hui de conclure de manière définitive en raison de leur caractère lacunaire, mais aussi parce que dans de nombreux cas, le caractère arbitraire de l’exécution (tirage au sort, prise en compte de critères comme le célibat, le « mauvais caractère » ou la récidive) n’enlevait pas le faits que le crime commis était caractérisé, démontré par le commandement militaire et admis par la victime.

Cette réhabilitation doit être nécessairement automatique et intégrale, dans la mesure où nous ne pouvons et nous ne devons pas juger, à un siècle de distance, des comportements individuels. Au contraire, nous devons nous élever avec force contre cette logique qui consiste à exécuter ses propres soldats pour garantir la discipline et endiguer des pratiques d’évitement. Force est en effet d’admettre que face à l’horreur de cette guerre, nous ne pouvons que reconnaître ces hommes qui ont, par un sentiment bien humain, tenté de survivre et de s’échapper de cet enfer.


[1] Mino Faïta, Les fusillés innocents durant la Grande Guerre, Thonon-les-Bains, Édition de l’Astronome, 2013, p. 107-108.

[2] Dont l’expression la plus importante fut celle de Noël 1914 où 100 000 soldats, britanniques, allemands mais aussi français, fraternisèrent à l’occasion des Fêtes.

[3] Rémy Cazals, André Loez, 14-18. Vivre et mourir dans les tranchées, Paris, Tallandier, coll. Texto, 2012, pp. 205-258.

[4] Cité in Frédéric Durdon, Pierrick Hervé, Les fusillés de la Grande Guerre, Dossier pédagogique du CNDP, 2011, p. 3.

[5] Mino Faïta, Les fusillés innocents durant la Grande Guerre, Thonon-les-Bains, Édition de l’Astronome, 2013, p. 2-3.

[6] A noter que les Conseils de guerre, issus du Code de justice militaire de 1857 modifié par la loi du 18 mai 1875, ne sont pas systématiquement supprimés.

[7] Guy Pedroncini, « Les cours martiales durant la Grande guerre », Revue historique, 1974, tome n° 252, pp. 393-408.

[8] Nicolas Offenstadt, Les Fusillés de la Grande Guerre et la mémoire collective, 1914-2009, Paris, O. Jacob, 2009, 309 pages.

[9] Nicolas Offenstadt, Les Fusillés de la Grande Guerre et la mémoire collective, 1914-2009, Paris, O. Jacob, 2009, p. 261-262.

Annexes

André Bach, Justice militaire, 1915-1916, Paris, Vendémiaire, 2013, 594 pages.

André Bach, Fusillés pour l’exemple (1914-1915), Paris, Tallandier, 2003, 617 pages.

Didier Callabre, Gilles Vauclair, Le fusillé innocent, 1914-1917. La réhabilitation d’Eugène Bouret, Paris, Autrement, 2008, 219 pages.

Yves Charpy, Paul Meunier : un député aubois victime de la dictature de Georges Clémenceau, Paris, L’Harmattan, 2011, 396 pages.

Mino Faïta, Les fusillés innocents durant la Grande Guerre : morts pour et par la France, Thonon-les-Bains, Edition de l’Astronome, 2013, 148 pages.

Odette Hardy Hémery, Fusillé vivant, Paris, Gallimard, 2012, 288 pages.

Jean-Yves Le Naour, Fusillés. Enquête sur les crimes de la justice militaire, Paris, Larousse, 2010, 332 pages.

André Loez, 14-18. Les refus de la guerre. Une histoire des mutins, Paris, Gallimard, 2010, 690 pages.

Paul Markidès, 14-18, les sacrifiés. Massacrés par l’armée française, Pantin, Le temps des cerises, 2009, 137 pages.

Frédéric Mathieu, 14-18, les fusillés, Malakoff, Editions Sébirot, 2013, 904 pages.

Gilbert Meynier, « Pour l’exemple, un sur dix ! Les décimations en 1914 », Politique aujourd’hui, janvier-février 1976, pp. 55-70.

Nicolas Offenstadt, Les fusillés de la Grande guerre et la mémoire collective, 1914-2009, Paris, Odile Jacob, 2009, 309 pages.

Nicolas Offenstadt, « Une mémoire à distances », Temporalités [En ligne], 5 | 2006, mis en ligne le 02 juin 2009. URL : http://temporalites.revues.org/295

Nicolas Offenstadt, « Construction d’une « grande cause »: la réhabilitation des « fusillés pour l’exemple » de la grande guerre », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 1997, n° 44, pp. 68-85.

Régis Parayre, Histoire de Félix Baudy, maçon creusois, syndicaliste. De Royère au peloton d’exécution (1881-1915), La Libre Pensée, 2007.

Guy Pedroncini, « Les cours martiales durant la Grande guerre », Revue historique, 1974, tome n° 252, pp. 393-408.

Denis Rolland, La grève des tranchées : les mutineries de 1917, Paris, Imago, 2005, 447 pages.

Emmanuel Saint-Fuscien, « Enoncer, menacer, montrer : retour sur les exécutions « pour l’exemple » dans les pratiques de commandement de l’armée française de 14-18 », Guerres mondiales et conflits contemporains, 2012, n° 252, pp. 47-60.

Vincent Suard, « La justice militaire française et la peine de mort au début de la Première Guerre mondiale », Revue d’histoire contemporaine et moderne, janvier-mars 1994, n° 41-1, pp. 136-153.

Franz Van der Motte, Fusillés par la patrie. La justice militaire de 1914 à 1918, Paris, Points sur les I, 2012, 135 pages.

Claire Arsenault, Véronique Barral, Fusillés pour l’exemple, l’ultime combat, webdocumentaire en ligne sur le site de Radio France International

URL : http://webdoc.rfi.fr/fusilles-premiere-guerre-mondiale-14-18/#Accueil

Frédéric Durdon, Pierrick Hervé, Les fusillés de la Grande Guerre, Dossier pédagogique du CNDP, 2011, 76 pages.

URL : http://www.cndp.fr/pour-memoire/les-fusilles-de-la-grande-guerre/introduction/

Antoine Prost [dir.], Quelle mémoire pour les fusillés de 1914-1918. Un point de vue historien, Rapport remis au ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants, Paris, 2013, 71 pages.

URL : http://centenaire.org/sites/default/files/references-files/rapport_8-11-2013.pdf