Fin avril, l’annonce de suppressions de postes chez Vallourec a secoué les sites d’Aulnoye-Aymeries et de Saint-Saulve. Ce dernier, visé avec une aciérie mise en vente et des emplois menacés à la tuberie, ne connaît toujours pas son sort. Le chiffre de 550 suppressions de poste est avancé. Mercredi 20 mai, un rassemblement de soutien aux salariés en lutte était organisé.
Sans attendre les annonces qui seront faites au comité central européen le 23 juin, la coordination des salariés de Vallourec organise, mardi 26 mai, une grande marche de 12km entre Saint-Saulve et Valenciennes (Rendez-vous à 7h45 devant l’usine). Puis, le 9 juin, dans le cadre des suites de la mobilisation nationale du 9 avril, la CGT organise un rassemblement sur la place d’Armes.
Trois questions à Gérard Verschueren, délégué CGT Vallourec ( Interview paru dans le journal local La Voix du Nord.)
Quel est votre état d’esprit à l’issue de ce comité central d’entreprise ? « On n’est pas plus avancé. L’inquiétude est toujours là. On est conscient bien sûr qu’au niveau économique, c’est foutu, mais on ne veut pas être vendangé, et humilié. Les gens veulent sortir dignement de cette situation »
« C’est foutu », pensez-vous vraiment ? « J’ai connu la mobilisation pour Usinor, j’avais 17 ans. Et j’ai l’impression de revivre la catastrophe. Je parle d’expérience. C’est sans doute la fin d’un cycle, c’est ainsi. On a pourtant accepté des réorganisations, on a fait des efforts… Et on paie aujourd’hui les erreurs stratégiques de nos dirigeants avec leurs investissements hasardeux au Brésil notamment ».
Quel est le mot d’ordre aujourd’hui ? « Se rassembler mardi, les aciéristes, les tubistes, et tous nos sous-traitants. Nous sommes tous concernés La lutte continue et on ira jusqu’au bout».