Compte rendu de l’action des salariés SNECMA au CNIT de la Défense le 24 avril 2015 établi par le syndicat CGT SNECMA Gennevilliers.
Entre 250 à 300 salariés des sites SNECMA de la région Parisienne, mais également de Châtellerault (86), de Vernon (27) se sont rassemblés sur le Parvis de la Défense.
Même si chaque participant n’était pas dupe quant à l’efficacité d’une telle initiative, car nous ne voyons pas comment la Direction reviendrait sur sa position, il était de notre responsabilité syndicale et citoyenne de nous rassembler le jour où les actionnaires se rassemblaient !
Rappelons-nous, une nouvelle fois : 7 % pour les actionnaires et 0,2 % pour les salariés !
Il n’y a pas besoin de longs discours pour faire la preuve que les salariés en général ne sont pas contents.
La Direction pense avoir gagné la guerre, mais nous affirmons qu’il ne s’agît que d’une bataille !
Les mobilisations massives des salariés, dans l’unité syndicale, ont montré à la Direction qu’elle joue un jeu dangereux et le retour de boomerang risque d’en être que plus dur pour elle !
Cette mobilisation n’a pas été suffisante pour renverser la nouvelle direction que compte prendre nos dirigeants en matière de politique salariale : individualisation du salaire au mérite ou plutôt la voie ouverte à tous les arbitraires ! Plus aucune garantie pour les salariés de « coller » à l’inflation avec donc tous les risques d’une dégringolade du pouvoir d’achat.
Enfin, moins de salaire socialisé, c’est-à dire notre protection sociale (retraite, sécurité sociale, chômage) mise à mal une nouvelle fois avec des cotisations qui vont cruellement faire défaut.
Pour compenser et renforcer cette direction, nos dirigeants vont appuyer notre rémunération sur l’intéressement et la participation, primes qui ne comptent pas pour nos retraites ! Il faudra s’en souvenir dans quelques années, lorsque arrivera notre tour et que déjà, les politiques votées et envisagées vont raboter nos futures pensions de près de 15 % !
L’enjeu au travers de ce transfert dans le mode de rémunération est donc d’affaiblir un socle social et solidaire sur lequel est bâti notre système pour apporter sur un plateau d’argent aux assurances et banques des modes de protection complémentaires que seuls quelques salariés pourront se permettre et les autres, ce sera le service minimum et les petits boulots comme dans les pays anglo-saxons, mais on le voit déjà en France.
Les salariés présents peuvent donc dire qu’ils ont fierté gagnée !
Capitaliser le mécontentement !
La CGT ne se résigne pas et appelle les salariés à construire, dans chaque bureau et dans chaque atelier, son cahier de revendication.
Les salariés et nous ne sommes pas tenus par un accord et surtout pas par des mesures unilatérales prises par la Direction comme si les faiseurs de richesses que sont les salariés étaient de sales gosses !
Les carnets de commandes sont pleins, les coffres sont pleins; le jeu d’équilibriste joué par la Direction : dire aux salariés qu’il faut être prudent et donné des signes au marché, a ses limites.
Ce n’est pas notre nouveau DG, PETITCOLIN, qui va mener à bien la transition CFM vers le LEAP, mais des salariés motivés ! Le retour de boomerang, il est là !
Alors, même si de nombreux salariés ont remercié l’ancien PDG, nous ne sommes pas dupes de la « stratégie » industrielle de safran. D’ailleurs, la direction le reconnait; elle aurait du écouter la CGT et tous les salariés dans le mouvement pour réclamer l’investissement d’une presse de grosse capacité dans les années 1980 au lancement du CFM. Aurait-elle retenu la leçon aujourd’hui avec le LEAP ?
Que nenni et bis repetita !
Qui investit dans, non pas une, mais deux presses de moyenne capacité pour forgeage isotherme pour faire les aubes du LEAP en TiAl ? SAFRAN ? SNECMA ? Rien, juste des nouvelles masses pour le pilon (sans amortissement pour la sécurité et la production plus rapide), un chauffage neuf pour le module MFI qui lui tourne depuis les années 1980 sur une presse rafistolée ! et c’est avec ces super outils de production que les salariés de Gennevilliers fabriquent des pièces de haute technologie avec haute valeur ajoutée…
Alors qui fait la réussite de SNECMA ? LES SALARIES !!!!!!!!!!!!!