Déclaration de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT
Quand la colère monte, l’heure est à l’action !
La Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT s’inscrit dans le processus de lutte lancé par la Confédération lors du CCN qui s’est tenu le 26 et 27 août 2025.
Sur la base des revendications de la CGT, la Fédération propose de se saisir de la mobilisation du 10 septembre comme d’un tremplin, afin de donner des perspectives de luttes et d’actions pour les semaines et mois suivants.
En effet, le gouvernement poursuit son offensive, qui frappe en premier lieu les plus fragiles et met en danger l’ensemble du monde du travail.
Les dernières annonces vont dans ce sens :
- Suppression de deux jours fériés et remise en cause de la 5ᵉsemaine de congés.
- Nouvelles coupes dans les services publics et gel des salaires des fonctionnaires comme des contractuels ;
- Remise en cause du droit du travail et des garanties collectives ;
- Une énième réforme de l’assurance chômage ;
- Désindexation des pensions de retraite ;
- Doublement des franchises médicales ;
- Déremboursement de certains médicaments ;
Ces projets traduisent une offensive sans précédent contre les droits sociaux et syndicaux, qui vise à faire payer la crise économique et financière aux travailleurs, et en particulier aux plus démunis.
Plus que jamais, le rôle de la CGT est d’organiser et construire le rapport de forces
en partant de l’entreprise.
Face à cette situation, notre responsabilité est de :
- Multiplier les assemblées générales dans les syndicats, les départements et les régions.
- Impliquer les syndiqués et les salariés dans l’élaboration des revendications et des actions.
- Préparer la montée en puissance du mouvement au-delà du 10 septembre, pour qu’il débouche sur une dynamique continue avec comme nouvelle étape la journée interprofessionnelle du 18 septembre validée par l’ensemble des organisations syndicales.
Nous ne pouvons pas nous contenter d’une journée d’action symbolique : nous devons construire le rapport du nombre face aux employeurs qui accompagnent et nourrissent le pouvoir politique en place dans son choix de reculs sociaux de ces dernières années. Il nous faut poursuivre le renforcement de la CGT comme l’alternative indispensable à nos opposants de classe.
Cela ne pourra pas se faire sans Assemblées Générales avec les syndiqués et les salariés. C’est dans cet espace démocratique et collectif que nous pourrons décider ensemble des suites à donner.
Nos repères revendicatifs sont clairs et doivent être portés haut et fort :
- Salaire minimum fixé à 2000 € brut ;
- Réduction du temps de travail à 32 H.
- Augmentation générale des salaires et partage des richesses ;
- Égalité professionnelle réelle entre les femmes et les hommes ;
- Amélioration des conditions de travail, avec le rétablissement des CHSCT ;
- Abrogation de la réforme des retraites à 64 ans.
Au-delà de la défense immédiate des droits sociaux, il s’agit aussi de rappeler une exigence centrale pour la FTM-CGT : garder et développer notre industrie pour sauver nos emplois et notre savoir-faire. La réindustrialisation, la mise en œuvre du projet de loi des GM&S, la conditionnalité des aides publiques, la transition écologique et la souveraineté industrielle ne peuvent pas se faire sur le dos des travailleurs.
La Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT appelle à se mobiliser dès le 10 septembre par la grève dans les entreprises et à construire avec les salariés les perspectives de lutte qui amèneront à l’action interprofessionnelle et intersyndicale du 18 septembre.
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