Une loi sur la sous-traitance, pour quoi faire ?
GM&S est une parfaite illustration de la responsabilité des donneurs d’ordres dans l’appauvrissement continu d’une entreprise et la disparition de ses emplois (de 600 à 120 et désormais 80). En l’occurrence, celle de Stellantis (Peugeot) et Renault-Nissan, donneurs d’ordre du secteur automobile qui orientent, décident et managent les entreprises sous-traitantes. C’est aussi vrai pour nombre d’entreprises de la métallurgie et dans d’autres secteurs industriels.
Plus largement cette prédominance dans la relation concerne l’ensemble des secteurs économiques, notamment les services (salariés du ménage, maintenance, restauration …)
La situation de la sous-traitance illustre bien que le cadre législatif actuel est incapable de protéger les entreprises et leurs salariés de ces prises de décisions que nous subissons, sans que le pouvoir politique se donne les moyens de lutter contre.
C’est mortifère : la conséquence est une perte de savoir-faire.
Les sous-traitants sont un élément essentiel de la stratégie industrielle qu’un État devrait avoir à cœur de conserver. Ne pas les protéger est une vision de court terme. C’est essentiel pour préserver la souveraineté sur notre production industrielle.
C’est pour cela, pour que ce qui nous est arrivé n’arrive plus à d’autres, que nous avons décidé d’étendre notre lutte au-delà de ses cadres habituels. Nous avons décidé de prendre à bras-le-corps cette question et d’écrire une proposition de loi que nous avons présentée à plusieurs groupes politiques. Elle a donc été déposée à l’Assemblée nationale et au Sénat. Nous vous présentons ici la dernière version en date de ce texte que nous souhaitons voir discuté et adopté en séance
par les députés et les sénateurs.
Nous vous proposons de vous saisir de cet outil pour prolonger nos luttes et donner de l’espoir. Oui il est possible de faire autrement ! C’est une question de choix politique. Nos luttes peuvent et doivent contribuer à changer la donne.
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