
La GMP, un avantage…
Légalement, un cadre est tenu d’obtenir un minimum de 120 points de retraite dans l’année. C’est l’AGIRC, qui jusqu’à maintenant, déterminait le montant minimal à cotiser pour acquérir ces points. En 2018, le seuil minimum de salaire a été fixé à hauteur de 43 977,84€ brut annuel, soit environ 110% du Plafond Mensuel de la Sécurité Social (PMSS). Aussi, pour les cadres se trouvant en deçà, une compensation leur était attribuée, la Garantie Minimale de Points (GMP). Celle-ci permettait d’acquérir, moyennant une cotisation forfaitaire, un minium de 120 points par an à l’AGIRC. Ainsi, en 2018, la cotisation forfaitaire était fixée à 72,71€ mensuelles (27,67€ pour le salarié et 45,11€ pour l’employeur).
… qui disparait au 1er janvier
La fusion AGIRC-ARCCO entraine la disparition de la GMP. Les cadres en dessous de ce seuil s’en trouveront pénalisés car ils ne cotiseront plus à l’AGRIC et perdront les 120 points annuels. Sur une carrière de 40 ans, la disparition de la GMP fait perdre 174€ mensuel sur la retraite (120 points x 40 ans de cotisations = 4800 points x 0,4352 [valeur du point AGIRC en 2018]= 2089€/an). Mais attention ce sont tous les salariés dont les revenus sont inférieurs ou légèrement au dessus de 39 000 euros brut annuels qui pourraient se retrouver lésés par cette mesure. Chez Thalès par exemple, tous les salariés mensuels à partir du niveau IV2 – coefficient 270, quelques soient leur catégorie Socio-professionnelle sont concernés. Chez Renault, ce sont tous les salariés à partir du coefficient 215. Un salarié ouvrier peut donc être considéré comme « cadre » au sens de l’AGIRC, car il cotise à l’article 36 de l’accord AGIRC de 1947. Pour les salariés qui ont un revenu supérieur au plafond de la Sécurité sociale mais inférieur au salaire verront leur droit diminué.