Déclaration de la Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT Montreuil, le 28 janvier 2016. Le 28 janvier s’est tenue la dernière réunion de négociation sur les barèmes d’appointements des mini Ingénieurs et cadres. Cette négociation concerne plus de 300000 salariés dans la branche de la métallurgie.
Lors de la précédente réunion de négociation, les organisations syndicales s’étaient quittées sur une impasse : le patronat restant bloqué à une revalorisation de 0,6%. La CGT n’envisageait pas une augmentation inférieure à l’augmentation du plafond de la sécurité sociale (1,5% au 1er janvier), les autres organisations syndicales étaient sur la base de 0.8%. A l’issue de cette dernière réunion de négociation, l’UIMM a maintenu sa proposition d’une augmentation de 0.6% en intégrant une clause de revoyure d’ici fin 2016. Cette clause dépendra de l’évolution de l’indice des prix à la consommation de l’INSEE. Or dans un contexte de faible inflation, cette clause n’a que peu de probabilité d’être activée. 3 organisations syndicales, la CGT, la CFDT et la CFTC rejettent la proposition d’augmentation de 0.6% des mini IC, par contre la CGC et FO ont signé cet accord.
Au cours de cette négociation, la CGT a justifié son refus de signature, pour plusieurs raisons :
- ces minis ne concernent pas uniquement 1% des ingénieurs et cadres de la branche comme l’affirme l’UIMM,
- le contexte économique est bien plus favorable pour les entreprises (augmentation des marges, baisse du coût des matières premières, aides publiques accrues via le CICE notamment …),
- l’indice des prix à la consommation de l’INSEE ne reflète pas l’évolution du coût de la vie, évolution qui se situerait en réalité autour de 1.5% en 2015,
- cette revalorisation est très inférieure à l’évolution du plafond de la sécurité sociale,
- gagner en attractivité chez les jeunes diplômés.
Enfin cette proposition qui sert de référence pour les négociations dans les entreprises et dans les territoires est un très mauvais signal envoyé en direction de l’ensemble des salariés de la branche qu’ils soient mensuels ou ingénieurs et cadres. La CGT continue de réclamer de véritables négociations salariales permettant le paiement de qualifications des salariés de la branche. Relancer l’emploi et l’industrie dans la branche nécessite une autre répartition des richesses créées par le travail. Cette très faible revalorisation des mini hiérarchiques ne répond absolument pas à cette exigence.
La FTM appelle l’ensemble des salariés avec leurs organisations syndicales à s’emparer des négociations salariales en cours pour imposer des mesures répondant aux attentes en matière de salaires et de reconnaissance.