Cela fait maintenant cinq semaines, que les salariés, avec la CGT, de l’usine Leroy-Somer à Angoulême (Charente) ont engagé un bras de fer avec la direction. Depuis plusieurs années, les salariés voient fondre leurs primes d’intéressement et de participation. Auparavant, celles-ci représentaient jusqu’à 20 % des revenus annuels. Elles ont aujourd’hui disparu soi-disant en raison de la crise économique. Cependant, les résultats du groupe sont toujours satisfaisants.
Pour acheter la paix sociale, la direction a proposé une prime exceptionnelle rejetée par les salariés qui se sont mis en grève. Aujourd’hui, ils demandent la mise en place d’un 13e mois pour garantir des revenus fixes aux salariés.
Jusqu’à l’ouverture des négociations annuelles obligatoires, le 15 janvier, la direction refusait de rencontrer les salariés. Par contre, elle a trainé devant le tribunal 9 grévistes qui bloquaient l’accès à l’entreprise. Mais cela n’a pas entaché la détermination des salariés grévistes qui ont passé les fêtes de fin d’année sur le piquet de grève.
En ce début d’année, malgré la levée du blocage exigée par la justice et l’ouverture des négociations annuelles obligatoires, la direction reste sur ses positions. Non seulement elle refuse d’accéder à la demande de hausse du pouvoir d’achat, mais elle met sous pression les salariés en instaurant un climat de tension dans l’entreprise en convoquant les salariés condamnés par le TGI.
La fédération CGT de la métallurgie apporte son soutien à l’ensemble des salariés mobilisés pour leurs salaires et leurs conditions de travail.
La fédération CGT de la métallurgie condamne les agissements de la direction envers les grévistes et ses tentatives d’opposition entre les catégories professionnelles. Elle exige aussi des négociations salariales sérieuses sur la base des revendications des salariés.