Après plus d’un an de négociation, les fédérations patronales italiennes de la métallurgie Federmeccanica-Assistal et les fédérations syndicales de la métallurgie FIOM-CGIL, FIM-CISL et UILM sont parvenues à un accord sur le texte de la nouvelle convention collective nationale de la métallurgie.
Toutefois, celle-ci n’entrera pas encore en vigueur, puisque les 1,6 millions de travailleurs de la branche sont invités à se prononcer via un référendum d’ici à la fin décembre, après que les syndicats aient organisés des assemblées générales d’informations et de débat dans les entreprises.
Si l’accord venait à être validé par les salariés, il ouvre la voie à la mise en place de referendum dans les entreprises où les salariés pourront être appelés à se prononcer sur le contenu d’un accord à la demande d’un syndicat ou à leur propre demande dès-lors que cette requête émane d’au moins 30% d’entre eux. En outre, le nouvel accord, signé pour une durée limitée de 4 ans (2016 à 2019) prévoit désormais que les augmentations salariales seront accordées en juin de chaque année sur les bases de l’inflation réelle et non comme précédemment sur les estimations de l’année à venir. Par ailleurs, tous les travailleurs se verront accorder une prime forfaitaire de 80 euros sur le salaire du mois de mars prochain. Le point le plus important de l’accord porte sur la mise en place d’un nouveau système de protection social complémentaire au niveau de la branche auquel chaque entreprise abondera à un niveau 450 euros par salarié d’ici à 2019. La mutuelle sera gratuite pour les travailleurs qui ne paieront plus de cotisations et étendue à leurs familles et à tous les salariés, même à durée déterminée. La prévoyance complémentaire sera également augmentée par une contribution des entreprises de 2%.
Dans les nouveautés de l’accord, on retrouve, entre-autres :
- Une nouvelle législation sur la formation continue avec un droit individuel de 24 heures sur 3 ans et 300 euros ;
- Le renforcement du rôle de la représentation syndicale en entreprise (RSU) dans la négociation de la flexibilité du temps de travail ;
- Expérimentation d’un nouveau système de classification (niveau de formation et des compétences)
Les 3 fédérations italiennes ont donné un avis positif sur cet accord, qui marque le retour à l’unité syndicale, alors que la FIOM CGIL n’avait pas signé les accords de 2008 et 2012. Désormais les confédérations syndicales italiennes CGIL, CISL et UIL entame des négociations à l’organisation patronale Cofindustria (Medef italien) sur un pacte pour l’industrie.