À Marseille, Saint-Nazaire, Lorient, Brest, Cherbourg, le constat est le même partout : les carnets de commandes des entreprises françaises sont remplis, mais celles-ci n’embauchent pas de salariés français. » Les patrons préfèrent du personnel détaché (embauchés dans le cadre de la directive européenne Bolkenstein favorisant la mobilité des salariés).  » Celui-ci vient de Roumanie, Bulgarie, ou du Portugal et n’est pas regardant sur les horaires. « Ils sont moins surveillés. Ils se tapent facilement dix à douze heures de travail d’affilée. Certains ne cotisent pas. C’est de l’esclavagisme moderne.  » 

Lors d’une conférence de presse, les syndicats ont dénoncé cette pratique qui  met en permanence les salariés en concurrence avec des personnels détachés. Ils ont rappelé qu’il y a besoin de l’emploi partout et d’une autre stratégie industrielle.  » nous défendons des emplois locaux pour faire vivre la population locale. Quand il y a une surcharge de travail, qu’on la confie au chantier à côté « . Le patronat  se défend en argumentant qu’il ne trouve pas de personnel compétent.  Mais pour la CGT  » Quand on ouvre un bureau d’embauche, on a du monde qualifié. «