En Autriche, les syndicats de la métallurgie PRO-GE et GPA viennent de conclure un accord collectif couvrant 190 000 salariés du secteur, frappé de plein fouet par la récession. Alors que 10 000 emplois industriels bien rémunérés ont déjà disparu et que l’inflation continue d’éroder le pouvoir d’achat (2,8 % sur un an), les syndicats ont obtenu des garanties pour sécuriser salaires et emplois.

L’accord prévoit :
• À partir du 1er novembre 2025 : +2 % sur les minima salariaux et les indemnités, +1,41% sur les salaires effectifs, +7,54 % pour le travail de nuit et en 3e équipe.
• Un bonus pouvoir d’achat de 1 000 € en deux tranches (décembre 2025 et juillet 2026).Les apprentis bénéficieront de 250 €, avec un second versement de 250 € en cas d’embauche.
• La possibilité de convertir le bonus en jusqu’à 4 jours de congés payés supplémentaires.
• Au 1er novembre 2026 : +2,1 % sur les salaires conventionnels, +1,9 % sur les salaires effectifs, et +7,01 % pour le travail de nuit/3×8.

Cet accord, qualifié de « compromis de responsabilité » par les syndicats, permet d’éviter une année blanche salariale et de préserver le pouvoir d’achat dans un contexte de crise.

Pour la FTM-CGT, cet exemple souligne combien la négociation collective demeure un levier central pour protéger les travailleurs face à la crise économique et sociale qui frappe l’industrie en Europe.

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