Pendant plusieurs années, des millions d’euros ont été collectés par les entreprises de la métallurgie dans le dos des salariés, pour financer une caisse noire, antigrève au bénéfice du patronat.

Plus de 17 millions d’euros ont été sortis en liquide des comptes de l’UIMM par Denis Gautier Sauvagnac. La somme totale de l’argent détourné et retrouvée en 2007 par les agents du ministère des Finances sur les comptes de l’UIMM, s’élevait à 600 millions d’euros.

Cet argent, prélevé sur le compte des entreprises de la branche, donc sur les richesses créées par les salariés, a permis à l’UIMM de détricoter scrupuleusement les droits des métallos depuis de nombreuses années, de faire pression sur les salariés ainsi que sur les syndicats pour les empêcher de résister aux mauvais coups du patronat, de réprimer et discriminer les militants de la CGT. Cet argent sale, a été utilisé finalement par le patronat de la métallurgie pour lutter contre ceux et celles épris de justice et de progrès social pour tous.

Ils doivent s’expliquer !

La FTM-CGT attendait donc que le procès de l’UIMM et de Denis Gautier Sauvagnac débouche sur la mise en lumière de ce système mafieux, révèle le nom des entreprises et patrons qui ont financé cette caisse noire ainsi que l’utilisation qui en a été faite, y compris pour les 17 millions d’euros d’argent liquide distribués main à la main par DGS et ses complices.

Enfin, la FTM-CGT souhaitait que des sanctions exemplaires et en rapport aux délits graves de cette affaire soient prononcées vis à vis de tous les responsables et profiteurs de ce système, dans le but d’y mettre fin définitivement mais aussi pour réparer, comme il se doit, les dégâts sociaux et humains consécutifs aux agissements de l’UIMM et de ses serviteurs.

Une justice de classe

Après huit ans de procédure, le tribunal a préféré faire preuve de clémence en protégeant l’UIMM et les bénéficiaires de cette caisse noire. Les condamnations à des petites peines de prison avec sursis et des amendes minorées pour des personnes millionnaires comme eux ou ultra millionnaires pour l’UIMM, semblent dérisoires au regard de leur culpabilité et par rapport au traitement réservé aux salariés de la métallurgie ou encore à ceux d’Air France par exemple, lorsqu’ils luttent pour sauver leurs emplois et entreprises.

La justice parait faible avec les grands et dure avec les faibles. En effet comment expliquer cette clémence et cette lenteur lorsqu’il s’agit d’une affaire comme celle de la caisse noire de l’UIMM ?

La FTM-CGT regrette que le tribunal n’ait pas eu le courage de prendre les mesures pour que les 600 millions d’euros collectés sur le travail n’aient pas été rendus aux salariés de la métallurgie.

La FTM-CGT continuera à lutter contre la répression syndicale et les entraves à l’exercice du droit de grève, pour gagner le progrès et la justice sociale.