Déclaration de la FTM-CGT du 11 avril 2016.

Sous la pression du MEDEF, le gouvernement et quelques parlementaires s’entêtent toujours à vouloir maintenir le projet de «loi Travail» alors que :

– Plus de 70 % de la population y est totalement opposée.
– La mobilisation contre ce projet de loi et pour un Code du Travail du XXIe siècle gagne en puissance.
– La très grande majorité des organisations syndicales de salariés, d’étudiants et lycéens revendique son retrait et des alternatives.
– D’importants syndicats, y compris au sein des centrales «réformistes», se mobilisent contre le projet de loi.
– Un mouvement citoyen se construit, occupe des places publiques et soutient également les propositions des organisations syndicales.

A chaque temps fort de manifestations, comme le 31 mars dernier qui a vu plus de 1,2 million de manifestants dans 250 villes, à l’appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL, la mobilisation grandit, prend plus de force notamment dans les entreprises de la métallurgie. Elle doit obliger le gouvernement, comme le patronat, à négocier des garanties collectives qui protègent les salariés tout au long de leur carrière professionnelle et leur assurent une retraite digne, à l’image de notre projet revendicatif d’instaurer une Convention Collective Nationale pour l’ensemble des salariés de la métallurgie.

Ce samedi 9 avril, en pleine période de congés scolaires, a été l’occasion, une nouvelle fois, de se mobiliser dans les rues de plus de 200 villes de France, notamment pour celles et ceux qui n’avaient pu le faire jusque là.

Les organisations syndicales proposent une nouvelle journée de grève interprofessionnelle et de manifestations, le 28 avril 2016, pour :

– Maintenir la pression sur le gouvernement et le patronat et gagner le retrait d’urgence du projet de loi.
– Permettre aux salariés, retraités, privés d’emploi, lycéens et étudiants d’agir ensemble pour exiger un Code du Travail du XXIe siècle et une société de droits et de justice.

Le patronat de la métallurgie est également à l’offensive pour détricoter les droits des métallos et dévaloriser le travail :

– L’UIMM tente déjà d’intégrer le projet de « loi Travail » dans les accords de branches et dans les entreprises.
– La très grande majorité des augmentations générales des salaires se négocie actuellement entre 0 et 1%.
– La politique de casse de l’emploi est toujours à pied d’œuvre dans les groupes et les territoires.

Les profits continuent à augmenter grâce aux richesses créées par le travail des salariés. Les actionnaires et grands dirigeants des groupes de la métallurgie remplissent leurs coffres-forts en dividendes pour les dissimuler, eux aussi, au Panama et dans les paradis fiscaux.

Pour la FTM-CGT, il faut mettre fin à ce gâchis économique et social en réorientant les profits en direction des salaires, de l’emploi, des garanties collectives et de la protection sociale. Pour cela, la FTM s’inscrit pleinement dans la proposition de mobilisation du 28 avril prochain à l’appel de l’intersyndicale.

Afin de donner de la puissance supplémentaire à cette journée d’actions et au mouvement, la FTM-CGT invite ses syndicats, dans les groupes et les territoires, à prendre toutes les dispositions pour décider, avec les salariés, d’initiatives revendicatives et d’actions les 14 et 21 avril prochains. Des rassemblements dans les entreprises et territoires peuvent s’organiser.

La syndicalisation à la CGT est un moyen supplémentaire pour élever un rapport de forces durable afin de faire reculer le gouvernement et le patronat mais aussi pour gagner des droits nouveaux.

Depuis le début de l’année, déjà plus de 1 000 salariés ont rejoint la CGT métallurgie. Continuons dans cette dynamique !