80 syndiqués ont participé à cette assemblée et décidé de s’inscrire dans les actions du 31 janvier et 5 février ainsi que dans les débats sur leurs communes pour mettre en avant leurs revendications.
Près de 75 participants, la présence de syndicats actifs (Airbus, Airbus défense, Thales space, de Xavier Petrachi USTM31 et CEF, Michel Molesin , coordinateur Airbus et Bureau fédéral, Lucien Grimault secrétaire général UFR, les sections UFR de l’Ariège et Ht Pyrénées.
Les débats ont pointé la situation actuelle et ses enjeux, avec le mouvement des gilets jaunes, le grand débat national, le positionnement de la CGT et nos revendications, les moyens de les faire aboutir avec une autre répartition des richesses, élever le rapport de force avec la préparation du 31 janvier et du 5 février, le renforcement de la CGT, quel débouché du mouvement,comment articuler avec le congrès de notre UFR métaux.
Les idées fortes qui viennent dans ce débat :
Sur le mouvement des gilets jaunes (GJ), le débat national, l’analyse et la position de la CGT.
Plusieurs syndiqués CGT retraités ont rencontré les GJ sur les ronds- points ou les péages, certains sont impliqués et bien accueillis, au début du mouvement quelques réticences envers les syndicats, des propos racistes et d’extrême droite qui diminuent aujourd’hui, des GJ découvrent la solidarité et l’action collective, certaines revendications rejoignent celles de la CGT comme sur le pouvoir d’achat, le retour de l’ISF, ce mouvement est en évolution. Pour certains camarades il faut être avec eux en gardant notre identité CGT, amener nos arguments et revendications, un camarade dit « J’ai argumenté sur le cout du travail et du capital » il faut combattre les idées du RN et dénoncer par exemple leur refus d’augmenter le smic, la jonction entre la CGT et GJ est à poursuivre sur Toulouse. Mais ce mouvement des GJ ne s’attaque pas au patronat et au capital, sa diversité suivant les ronds- points ou les départements amène des revendications proches de la CGT mais aussi des limites en ne visant que le gouvernement qui profite pour le dénigrer avec les violences notamment policières. Comment s’adresser aux GJ et aux 250 000 retraités de notre département sur les lieux de vie, dans les entreprises vers les futurs retraités, à partir de leurs préoccupations, attentes et revendications ?
La préparation du 31 janvier et du 5 février doit être l’occasion de s’adresser en grand aux « gilets de toutes les couleurs ».Des propositions sont faites pour aller sur les marchés et vers les retraités.
Dans les entreprises les actifs sont confrontés aux NAO, à la prime Macron (par exemple à Thales entre 530 et 250 euros) mais ça ne fait pas le compte, pour les mini des ingénieurs et cadres une augmentation de 2,1% a été obtenu pour la première fois et l’accord devrait être signé par la CGT car il aura des conséquences sur les mini des conventions territoriales. Sur les retraites, la fusion ARRCO /AGIRC au 1er janvier a déjà des répercussions avec un recul du départ de l’âge à la retraite et la future réforme des retraites en 2019 s’annonce catastrophique, sans oublier l’augmentation du temps de travail dans les négociations avec l’UIMM, qui propose par exemple augmenter jusqu’à 44h la semaine de travail. Les institutions représentatives du personnel sont remises en cause avec la loi Macron et le nombre d’élus va baisser entre 30 et 50% suivant les entreprises.
Des convergences entre actifs et retraités sont nécessaires et notre USTM propose une journée d’étude sur la réforme des retraites le 13 février.
Le débat national qui n’est qu’un enfumage et une diversion, ne doit pas nous empêcher d’y aller dans tous les lieux d’expressions dans nos communes, sur nos quartiers, dans les entreprises avec nos cahiers revendicatifs. Un camarade dit « sur ma commune c’est nous qui faisons les débats », un autre ‘il faut le débat dans l’entreprise et dans la cité », un autre « il faut utiliser les réseaux sociaux ». Dans les premiers débats ou dans les cahiers de doléances sur les communes, beaucoup de retraités y participent et s’expriment, nous avons l’occasion dans cette période propice de faire connaitre nos propositions CGT.
Plusieurs réflexions sont venues dans le débat ; l’enfumage sur la dette publique, les recettes dont on ne parle jamais, certaines niches fiscales à supprimer, le profit réalisé pour les autoroutes et le besoin de les re- nationaliser, la proposition du PCF sur le prélèvement à la source des profits des multinationales pour éviter l’évasion fiscale, il faut aller chercher l’argent là où il est. Une étude récente de Oxfam indique « le nombre de milliardaires a connu l’année dernière sa plus forte hausse de l’histoire avec un nouveau milliardaire tous les deux jours », « Au sommet de la pyramide la richesse des milliardaires français a été multipliée par trois et seuls 32 milliardaires français possèdent désormais autant que les 40% les plus pauvres de la population française »
Egalement le débat a souligné l’importance des élections européennes et le danger de l’extrême droite, la question des retraites en Europe avec un camarade portugais qui valorise l’acquis au Portugal sur sa première retraite qui passe de 87 euros à 103 euros alors qu’en France sa seconde a été amputée de 450 euros avec la hausse de la CSG. D’autres camarades parlent, du RIC porté par les GJ, du besoin de s’organiser et d’agir pour plus de justice sociale et de services publics, de se mobiliser et de donner de l’espoir.
Pour plusieurs camarades nous sommes à un tournant décisif et grave, après des décennies de remise en cause de nos acquis par le patronat et les gouvernements successifs, l’issue de ce mouvement et ses résultats auront des conséquences sur des débouchés, soit positifs avec des avancées progressistes ou plus graves avec le retour de l’autoritarisme et de l’extrême droite comme dans plusieurs pays d’Europe ou d’Amérique. C’est un choix de société qui est posé, nous avons besoin de rassembler autour des revendications, de faire connaitre nos revendications, d’être dans tous les débats et dépasser nos craintes, poser la question de l’adhésion.
Pour élever le rapport de force, nous avons besoin de mettre en œuvre notre démarche revendicative et le renforcement de la CGT chez les actifs comme chez les retraités, pour cela comment nous adresser dans les entreprises de notre département aux 1091 futurs retraités qui partent cette année.
La préparation du congrès de notre UFR a été abordée en lien avec le débat et en soulignant les thèmes du document préparatoire, avec la désignation de nos 6 délégués de nos sections, la mise à disposition de candidatures pour le CN. Le débat et le compte rendu de cette rencontre sont les premiers éléments pour enrichir le document préparatoire et il est prévu une nouvelle assemblée de syndiqués en mars pour poursuivre et amender le nouveau document qui sera adressé suite au CN de février. Notre congrès UFR s’inscrit également dans la préparation du 52éme congrès de la CGT de mai prochain.