cetaLa Fédération des Travailleurs de la Métallurgie CGT remercie le peuple Walon d’avoir, par référendum, rejeté le traité CETA.

Ce traité constitue un affront aux demandes maintes fois exprimés par les peuples de l’UE d’un retour à d’avantage de régulation et une meilleure prise en compte de la situation des salariés. Pire encore il est incompréhensible après le résultat du Brexit par lequel les britanniques ont rejeté les excès du libre-échange.

Ce projet de traité ne place pas les droits sociaux au même niveau que la libre circulation des services et marchandises. En effet, le respect des normes sociales et des droits sociaux nationaux ne constituent pas d’avantage qu’une recommandation là ou les autres politiques (services, marchandises, capitaux) sont contraignantes et donnent lieu à une justice d’exception par la création de tribunaux spéciaux échappant aux législations nationales.

Il remet en cause les services publics dont par exemple les services publics de réseaux (ERDF, RFF), les services de santé…

Ce traité contient trop de clauses inacceptables comme la « clause d’ajustement » qui signifie que la libéralisation ne peut qu’avancer dans le sens d’une plus grande exposition à la concurrence interdisant toute marche-arrière. Ce qui a été privatisé un jour ne peut plus jamais être repris dans le cadre du service public.

L’idée que la création d’un marché unique transatlantique pourrait avoir des conséquences sur la délocalisation d’entreprises, le dumping social et la mise en concurrence des travailleurs, notamment en matière des conditions de travail qui n’est pas prise en considération.

Partout en Europe les mobilisations contre le projet se sont organisées (Belgique, Allemagne…). De son côté la CGT s’est clairement positionnée contre ce traité de libre-échange qui n’est ni opportun ni acceptable dans son contenu.

Pour la FTM, les dirigeants européens et les institutions européennes devraient se souvenir que la démocratie est le pilier de la construction européenne. Aussi ne peut-on sans cesse remettre en cause l’expression démocratique des peuples au seul motif que la réponse donnée ne convient pas. L’Europe doit au contraire se grandir en acceptant l’expression des citoyens de l’UE car c’est ce qui fait la force de la démocratie.