Le gouvernement s’est assigné l’objectif dogmatique d’un « retour à l’équilibre » des comptes de la « sécu » prévu pour 2019. Pour cela, d’importantes économies ont été faites au prix de nombreux sacrifices : restriction des moyens de l’hôpital public, baisse du pouvoir d’achat des pensions de retraite et des minima sociaux… Malgré ces mesures mortifères pour le service public et l’ensemble des champs de notre sécurité sociale, cet objectif financier d’équilibre n’aura pas lieu. C’est la conséquence de la politique de baisse de cotisations sociales ! De plus, la « prime d’activité » n’est pas financée par les employeurs mais par la CAF qui compense partiellement ainsi une politique de bas salaires… La « prime Macron » (exonérée de cotisations sociales) et la défiscalisation des heures supplémentaires affaiblissent les recettes de la « sécu », mettant à mal son mode de financement en épargnant à nouveau les plus riches et le grand patronat. La CGT revendique un meilleur financement de notre sécurité sociale :

  • par l’augmentation des salaires, ce qui rapporterait 13 milliards d’euros ;
  • par l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, ce qui rapporterait 5,5 milliards d’euros ;
  • par une politique de développement de l’emploi stable et de qualité, ce qui rapporterait au moins 10 milliards d’euros ;
  • par la soumission de tous les éléments de rémunération à cotisation et la suppression des exonérations ; ce qui rapporterait environ 36 milliards d’euros ;
  • par la modernisation de la fiscalité du capital, notamment via la mise en place d’une contribution sociale sur les revenus financiers distribués par les entreprises, à un taux équivalent aux cotisations employeurs sur les salaires, ce qui rapporterait 30 milliards d’euros ;
  • par la taxation des GAFA et la lutte contre l’évasion fiscale, ce qui rapporterait au bas mot 20 milliards d’euros.

Soit une estimation totale de plus de 114 milliards d’euros ! L’argent existe et la CGT refuse que les citoyens, les salariés, les retraités ou les privés d’emploi fassent encore les frais d’une politique pour les riches. Redonner du souffle à la « sécu » et lui permettre de répondre aux besoins de tous, c’est nécessaire et possible, en augmentant son financement, pas en économisant sur les prestations !