Le Comite Européen de GE Power a continué à examiner et débattu en première lecture, du projet de la direction qui consiste à supprimer 2 100 emplois en Europe dont 1078 à Belfort.

Il en ressort clairement, que le problème n’est pas la baisse du marché des turbines à gaz dans le monde, mais bien une réorganisation de GE POWER dans le monde afin d’améliorer la rentabilité, la compétitivité, la baisse des coûts, tout en réduisant ses capacités industrielles et emplois en Europe.

En délocalisant des activités en Inde, au Mexique, en Hongrie, aux Etats-Unis en renforçant des sites américains tant dans la production que l’ingénierie, le marketing et la gestion mondiale.

Pour le groupe GE 75% des investissements sont destinés, en priorité, aux systèmes  énergies renouvelables.

Comme l’a déclaré la direction de GE, l’objectif recherché du vaste plan de réorganisation et de restructuration des activités est d’être plus compétitif, tout  en réduisant les capacités.

C’est un gâchis pour les capacités industrielles et compétences. De plus, si on laisse faire, cette stratégie hypothèque l’avenir des activités turbines gaz en Europe, à Belfort à court et moyen termes.

Alors que les activités des turbines gaz 50 Hz, dont Belfort est le centre mondial, représentent potentiellement 84% du marché, la direction utilise le bas de cycle actuel pour justifier ses mesures de délocalisations et d’externalisation d’activités, d’emplois et de technologies.

L’objectif avancé est la baisse du coût horaire par un transfert de production, d’ingénierie, de gestion dans des pays à bas salaires et fiscalité.

D’autre part la direction, au-delà de la réduction massive de la masse salariale, annonce plusieurs mesures d’austérité ;

  • Améliorer le rendement du travail par le LEAN
  • Réduire les stocks de l’ordre de 3,4 milliards de dollars
  • Sélectionner les projets en fonction de garanties de marge élevées et retour sur investissement pour les actionnaires
  • Baisser le taux horaire de Belfort/ Bourogne de 10%
  • Améliorer le nombre d’heures de production par salarié.

S’il en était besoin, cela confirme que le vaste plan de restructuration est avant tout basé sur une stratégie financière au détriment des capacités industrielles et de l’emploi.

Cela conforte la nécessité que le gouvernement impose un moratoire qui arrête le processus de démantèlement et de suppressions d’emplois dans une filière industrielle stratégique, pour répondre aux défis environnementaux et sociaux.

Les salariés ont toutes les raisons de poursuivre leurs mobilisations et de se faire entendre, d’autant que la perspective de création d’emplois dans l’aéronautique à Belfort n’est pas sérieuse, comme vient de le dire le PDG de SAFRAN, qui estime que cela prendrait éventuellement 3 à 4 ans avec beaucoup d’investissements.

La seule solution est bien l’arrêt de ce plan désastreux  et injustifié.