Né le 16 février 1943 dans une famille ouvrière de neuf enfants, d’un père ayant fui le fascisme et d’une mère auvergnate, il est élevé dans la foi catholique. Après une scolarité à l’École des Frères de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), il est embauché dans différentes petites entreprises. Il effectue son service militaire à Reims (Marne) où il œuvre au mess des officiers comme serveur. A son retour à la vie civile, il travaille dans plusieurs entreprises, dont une compagnie d’assurance pour laquelle il est VRP.

Il est embauché dans l’entreprise Rateau à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) en 1968 comme aléseur (ouvrier P3). Gaulliste catholique et adepte du tennis de table, il participe à la création de l’Association Rateau Sport. Attentif aux conditions de vie des salariés et aux injustices, il s’engage pleinement dans la longue grève avec occupation de l’usine, entre le 31 janvier et le 29 avril, contre la politique de restructuration et de liquidation d’entreprises. Ce conflit victorieux le convainc de prendre sa carte à la CGT la même année.

Membre du bureau exécutif du syndicat CGT Rateau La Courneuve, il a été secrétaire du comité d’établissement (1977-2001), du comité central d’entreprise et du comité de groupe (1979-1993), tout en étant membre de la coordination des syndicats CGT Alstom. Il est élu membre du comité exécutif fédéral, du 31e congrès en avril 1983 au 35e congrès en mars 1997. Il a été membre du conseil d’administration de l’Union fraternelle des métallurgistes (UFM).

Sensible aux questions historiques, il est à l’origine du dépôt du fonds des élus CGT au comité de groupe Alcatel Alsthom et au comité central d’entreprise de GEC Alsthom aux Archives départementales de Seine-Saint-Denis. Adhérent à l’Institut CGT d’histoire sociale de la métallurgie, il a été membre de son conseil d’administration.

Proche des prêtres-ouvriers, de la Jeunesse ouvrière chrétienne, il était un habitant de longue date de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), où il fut brièvement élu sur une liste de gauche.

Ses camarades se souviennent de son sourire permanent, de sa grande gentillesse, de son intelligence et de ses quelques retards aux débuts de réunions.

Il nous a quittés dans la nuit du 25 janvier 2020.