Né le 13 janvier 1935 à Alfortville (Val-de-Marne), il était titulaire d’un diplôme de fin d’étude au lycée Dorian à Paris (11e arr.) et d’un diplôme d’études supérieures techniques du Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM) à Paris.

De septembre 1953 à octobre 1962, il est embauché par la société Chausson, où il a notamment participé au démarrage de l’usine de Reims. Il a adhéré à la CGT dans cette entreprise, où il a également pris ses premières responsabilités syndicales. Il a participé aux manifestations parisiennes du 8 février 1962 pour la paix en Algérie et contre l’Organisation de l’Armée Secrète (OAS), qui se soldèrent par huit morts au métro Charonne.

En novembre 1962, il est embauché comme ingénieur à la Société d’Étude et de Réalisation d’Engins Balistiques (SEREB), au sein de son bureau d’études industrielles. En juin 1967, il rejoint la Société européenne d’études et d’intégration de systèmes spatiaux (SETIS), une filiale de la SEREB, où il a été élu délégué du personnel et délégué syndical. Cette entreprise est intégrée à la SNIAS en 1972. En juin de cette même année, il a rejoint le site de l’Aérospatiale à La Courneuve, comme ingénieur (position II), responsable du service fiabilité au sein du bureau d’études. Il est rapidement élu secrétaire du syndicat UFICT et représentant syndical au comité d’établissement.

Durant douze années, il a été le secrétaire général du Syndicat national des cadres et ingénieurs de la métallurgie (SNCIM). À ce titre, il a été élu à la commission exécutive de la Fédération des travailleurs de la métallurgie au 26e congrès fédéral en novembre 1968. Il a quitté ce mandat à l’occasion du 31e congrès fédéral en avril 1983. De même, il est élu au conseil national de l’Union fédérale des ingénieurs, cadres et techniciens (UFICT) de la métallurgie, de sa conférence constitutive en janvier 1973 jusqu’en 1980, puis de sa commission exécutive (1980-1991) et de son bureau (1973-1980).

Il a participé aux délégations de la CGT pour la négociation de la convention collective des ingénieurs et cadres de la métallurgie en 1972, et des accords sur la réduction du temps de travail (1969), sur l’emploi (1972) et sur la garantie de ressources (1974). De 1968 à 1981, il a également représenté la CGT au sein de la commission nationale paritaire d’application de la convention collective nationale sur les retraites complémentaires des cadres, l’AGIRC.

En avril 1982, il a obtenu un congé sans solde de l’Aérospatiale pour assurer la fonction de directeur industriel de la société Manufrance, à l’occasion de sa reprise sous la forme d’une société de coopérative ouvrière de production (SCOP). Il assure cette fonction jusqu’en avril 1983, date à laquelle il a également pris en charge la fonction de directeur général jusqu’à la fin du mois de décembre 1983. Il a assuré la relance de la production, l’acquisition de nouvelles machines, le déploiement de moyens informatiques, la négociation d’un plan industriel, commercial et de financement avec les pouvoirs publics et les banques, ainsi que la négociation de marchés d’équipement d’armement.

À sa réintégration au sein de l’Aérospatiale, il a obtenu une mission de six semaines pour préparer l’ouverture d’une filiale étrangère, en l’occurrence un centre de maintenance pour l’aviation au Mexique.

À sa retraite, il a intégré le conseil national de l’Union fédérale des retraités (UFR) de la métallurgie, le temps d’un mandat (1995-1999).

Militant communiste dans le dixième arrondissement à Paris, il était très investi sur les questions de politique industrielle et de transport. Il participa ainsi à la concertation sur l’aménagement des berges du canal, initia le projet de navette Décabus et multiplia les interventions en faveur des exilés du 10e arrondissement. Il avait également été à l’initiative de la création de l’association Robert Desnos pour « favoriser les liens sociaux et intergénérationnels dans le quartier de la Grange-aux-Belles et des actions d’accompagnement scolaire. »

En 2012, il a quitté son arrondissement où il militait depuis plus de vingt ans, pour rejoindre Lunery, dans le Cher. Animateur de la branche « Val-de-Cher » du Codérail, il luttait depuis de nombreuses années pour la défense des dessertes ferroviaires régionales et en particulier la ligne Montluçon-Bourges.

Il était également adhérent à l’Institut CGT d’histoire sociale de la métallurgie.

Il est décédé à l’hôpital de Bourges, des suites de la covid-19, le 3 mars 2021.