Dans un contexte où la CGT dénonçait les politiques d’austérité mises en place par l’État, la financiarisation de notre économie et les attaques contre le monde du travail, à l’automne 2013, une campagne nationale sur le coût du capital avait été engagée. La FTM-CGT s’est investie pleinement dans cette campagne en la positionnant au cœur des enjeux revendicatifs notamment sur l’emploi , les salaires, les conditions de travail, l’industrie…

Près d’une centaine de journées d’études réunissant plus de 3 000 camarades se sont tenues lors d’assemblées générales de syndicats, ou de congrès.Dénoncer le coût du capital est aussi essentiel pour décrédibiliser le discours patronal et toute sa propagande sur le « coût du travail ». Cette campagne impulsée depuis plusieurs années a permis de donner des arguments aux syndicats afin de démontrer que ce ne sont pas les faibles hausses de salaires qui coûtent cher à l’entreprise et à la société, mais celle des revenus du capital. Ainsi, la masse salariale a été multipliée par 3,6 depuis 1981 ; pour la même période, les dividendes distribués aux actionnaires en France ont été multipliés par 20, passant de 10 milliards d’euros à 225 milliards d’euros en 2012.

Depuis plus de 30 ans les mêmes recettes sont appliquées. Elles consistent à coup de milliards d’euros d’aides publiques, de démantèlement du Code du travail, de pression sur les salariés, à favoriser les marges des entreprises et la rentabilité au service des actionnaires.
Le constat est éloquent, plus de 6 millions de personnes privées d’emploi dans notre pays, une précarité qui explose, un pouvoir d’achat en berne… Près de 10 ans après la crise des subprimes, les mêmes maux pourraient induire les mêmes problèmes.

Le million d’emplois annoncé par la président du MEDEF n’a jamais été créé. En revanche rarement les détenteurs de capitaux n’auront connu une période aussi propice, la distribution record des dividendes ces deux dernières années le prouve. Rien qu’en 2016, les entreprises du CAC 40 ont distribué 55,7 milliards d’euros sous forme de dividendes et de rachat d’actions d’euros aux actionnaires.
En dépit de nombreux indicateurs économiques très favorables pour les entreprises, l’investissement et l’emploi ne rebondissent pas dans la métallurgie.

En vu des enjeux à venir tels que les évolutions technologiques, les attaques contre les garanties collectives, la FTM-CGT au travers de ce livret relance sa campagne sur le coût du capital afin qu’elle contribue à alimenter la réflexion des syndicats dans leurs futures luttes.