Présents/ 9 participant-e-s.

– Jean Marie Vernhes (Aubert Duval Pamiers Ariège) membre du bureau UFR.

– Emile Castillo (métaux Montpellier) membre du Conseil National UFR et UFM.

– Gerard Unal (Bosch Rodez Aveyron),

– Gérald Veirier (section UFR Thales Toulouse 31), Yves Bizes (syndicat métaux Toulouse 31), Gérard Munoz (section UFR Liebherr Toulouse 31),

– Michel Perraud (IBM 34), Daniel Ravier (IBM34)

– Simon Singla Animateur régional métaux Occitanie.

Cette deuxième rencontre régionale s’inscrit dans les décisions de notre dernier congrès UFR de travailler ensemble en territoire, afin d’échanger, de partager nos expériences, nos initiatives revendicatives et de syndicalisation, de voir comment nous entraider dans nos sections UFR métaux de notre région.

Les débats ont porté sur la situation actuelle, les revendications et les luttes du 1 et 5 octobre et celles en cours notamment le 2 décembre à Paris, sur notre vie syndicale avec un état des lieux de notre région Occitanie et la mise en œuvre des décisions de notre dernière rencontre de 2019.

 Il a été souligné la complexité de la situation actuelle pour les retraités avec la crise sanitaire depuis près de 2 ans, les inquiétudes et les difficultés qui pèsent pour réunir nos syndiqués et mobiliser les retraités. Cependant depuis septembre nous constatons une reprise des assemblées de syndiqués dans des sections et une participation plus importante dans les manifestations où les camarades sont contents de se retrouver et d’échanger. Les actions du 1 et 5 octobre ont permis de premières mobilisations intéressantes, en Aveyron autour de la SAM de puissantes manifestations avec le soutien de la population se multiplient, y compris le dimanche où participent les retraités, et pour le 1 décembre une initiative régionale à Decazeville est organisée avec des bus de tous les départements. En effet la SAM est en attente d’un repreneur et 350 emplois sont en suspens, voire supprimés si aucun repreneur n’est accepté ; avec 650 emplois également menacés chez Bosch ce sont plus d’un millier d’emplois qui risquent d’être supprimés dans ce bassin de l’Aveyron. L’enjeu est énorme comme le dit Simon et bien au-delà de la SAM, c’est tout notre territoire qui est concerné. Après la fermeture des mines, de la sidérurgie, de la maternité et autres dans le bassin de Decazeville. Relocaliser, oui, c’est bien ; mieux commençons par ne plus délocaliser.

Nous portons le « Vivre, travailler, bien vieillir, partout dignement en Occitanie ! »

La manifestation du 25 novembre devant l’UIMM pour une convention collective nationale portée par notre fédération et ses syndicats s’annonce également importante avec déjà 8000 inscrits et une volonté de s’opposer à un recul de 70 ans sur nos acquis, comme le soulignait Simon notre animateur régional métaux Occitanie.

Des succès sont obtenus dans des entreprises, le projet Hercule à EDF est repoussé pour l’instant comme le projet de Macron sur la retraite à point et la ligne Perpignan Rungis est réouverte. La question du pouvoir d’achat est une priorité pour les salariés comme les retraités, nous avons besoin d’informer, d’argumenter, de faire connaître nos propositions CGT au regard de la perte du pouvoir d’achat depuis des années qui est estimé pour les retraités à 1 mois de pension de moins depuis 2014. Ce n’est pas pour rien que la prime « inflation de Macron » de 100 euros pour les retraités a été annoncée dernièrement, même si cela est nettement insuffisant et pour une seule fois ; aussi notre revendication des 300 euros est donc plus que jamais d’actualité.

Aussi la manifestation unitaire du 2 décembre à Paris avec un objectif de 40 000 retraités est un enjeu important pour une visibilité nationale dans cette période et à l’approche des élections. Des trains et bus sont affrétés, à Toulouse 41 inscrits pour l’instant et des diffusions de tracts sur les marchés sont prévus. Il a été souligné également que le pouvoir d’achat s’invitait dans la pré-campagne électorale où les libéraux promettent d’augmenter de 10% les salaires et le Medef annonce des augmentations de salaires début 2022 !!! Dans d’autres pays comme les Etats Unis des manifestations importantes se déroulent sur ces questions. Comme pour les actifs qui ont un bulletin de salaire, l’UCR CGT va lancer une campagne pour obtenir un bulletin de pension afin que les retraités connaissent la réalité de ce qu’ils cotisent et le net. Un éclaircissement a été donné à partir d’un exemple concret sur une pension. L’augmentation des mutuelles pèsent de plus en plus sur les budgets, la Sécurité Sociale est menacée de privatisation, la loi sur la dépendance repoussée, l’hôpital et les services publics mis à mal ; notre débat a montré l’importance de revenir sur ces questions, d’avancer nos propositions. Par exemple, demander, avec les actifs, dans un premier temps que la participation mutuelle des employeurs se poursuive aussi à la retraite (Thales et Safran ont déjà en partie cet acquis) avec l’objectif de la revendication CGT d’une Sécurité Sociale à 100%.

La question de l’emploi a été abordée avec Simon où 16000 emplois sont supprimés en Occitanie avec des difficultés d’obtenir plus d’éléments du patronat régional notamment sur les ruptures conventionnelles. De l’aéronautique à l’automobile, de Airbus à Bosch des milliers de suppressions d’emplois sont annoncés notamment dans la sous-traitance alors que les carnets de commande sont pleins comme à Airbus ou que la transition écologique dans l’automobile sert de prétexte pour supprimer des productions et des emplois. Une campagne de dénigrement et de culpabilisation se développe en direction des chômeurs avec la remise en cause de leurs droits pour leur faire accepter des emplois précaires, mal rémunérés et des conditions de travail dégradées.

La pandémie a révélé dans plusieurs secteurs la casse de notre industrie (plus que 11% du PIB) et le capitalisme « vert » s’adapte en utilisant l’écologie pour supprimer des emplois, délocaliser ou relocaliser sous d’autres statuts, remettre en cause nos acquis. Emploi et pouvoir d’achat, cela nous concerne comme retraité pour l’augmentation de nos pensions et notre protection sociale et nous devons montrer que les moyens existent pour satisfaire nos revendications au regard des profits et des dividendes qui ont explosé avec la crise sanitaire.

Les grandes fortunes françaises ont encore progressé, les 1000 milliards accumulés permettraient d’augmenter les salaires et les pensions, par exemple nos 300 euros d’augmentation ne représentent que 0,5% de leur magot, sans oublier les paradis fiscaux… Dans nos assemblées de syndiqués ce serait important de débattre sur ces différents thèmes, d’apporter des arguments et propositions CGT pour aider aux mobilisations actuelles et futurs (voire à ce sujet les tracts de l’UCR et UFR retraités métaux.)

Sur la vie syndicale et l’état des lieux sur notre région Occitanie.

Des documents remis sur l’état des lieux de notre région et sur nos forces organisées ont permis de souligner plusieurs points. (Voir détails dans mail du 11 novembre envoyé aux sections). En 2020 sur Occitanie nous sommes 581 syndiqués retraités et 42 sections UFR.

 Une perte de 74 FNI sur 2019 et un gain de 6 sections UFR.

Les pertes viennent de 2 sections vieillissantes et de 2 sections qui n’ont pas réglé de FNI et une erreur sur Cogetise d’une section qui a réglé mais non encaissé.

Le débat a montré l’importance du lien avec nos syndiqué-e-s pour les informer, les réunir régulièrement, trouver des moments conviviaux, les associer à nos initiatives (manif, signature pétitions…) avoir une vie syndicale attractive avec des rencontres à thèmes.

Dans les entreprises le lien avec les actifs est primordial pour la continuité revendicative et syndicale, pour expliquer le syndicalisme retraité souvent méconnu et montrer qu’à la retraite nous avons aussi des revendications.

  • Des expériences ont été citées comme à Bosch où le lien avec les actifs sur la continuité syndicale a permis de gagner de nouveaux adhérents (2 pour 2021) et la moitié sont en prélèvement automatique.
  • À Toulouse, le contact avec plusieurs syndicats actifs (Airbus, Thales…) et des UL a permis de recenser en 2020 ,18 retraités rattachés au syndicat actif mais non déclarés à Cogetise.
  • A Thales 8 syndiqués retraités ont rejoint la section syndicale cette année et 4 CS réalisées de plus, à Airbus Toulouse 4 CS et Airbus Défense 4CS soit un total de 12 CS, ce qui fait qu’en deux ans 29 adhérents supplémentaires à Toulouse.
  • Mais nous avons de sections UFR en difficulté comme à Valeo Mazamet et Comau Castres où les FNI ne sont plus payés depuis deux ans, il est proposé de contacter ces sections et les actifs pour aider à résoudre cette situation.
  • Sur la cotisation à 1% chez les retraités nous avons besoin de faire le point dans nos sections et à l’approche du congrès de notre UFR en 2023.
  • Pour le congrès fédéral à Montpellier, le débat a permis de proposer les 3 mandats UFR Occitanie de la manière suivante : 1 HT Garonne 1 Ariège 1 Hérault
  • Des noms ont été avancés qu’il s’agit maintenant de faire valider par nos syndiqués sur les départements sachant que les mandats doivent être retournés à la fédération avant le 15 décembre.
  • Simon a demandé de lui faire remonter pour l’hommage aux disparus les camarades qui nous ont quitté dernièrement sur notre région ainsi que celles et ceux qui veulent aider à l’organisation pratique pendant le congrès (objectif 45 camarades)

Il a été proposé de continuer d’échanger nos infos, tracts, journaux, initiatives de syndicalisation dans nos sections UFR Occitanie, de regarder par département et entreprise avec les actifs les départs à la retraite, d’organiser notre prochaine réunion régionale en septembre 2022 à Narbonne.

               PLAN DE TRAVAIL SUR CONNAISSANCE DE NOS BASES

                   ET SYNDIQUES UFR METAUX EN OCCITANIE.

  • Connaitre et mettre à jour les animateurs des sections UFR métaux par département avec leurs coordonnées.

2-Connaitre les adresses des syndiqués métaux dans les multi- professionnelles afin de les informer sur nos initiatives dans chaque département. Voir avec nos UL/USR (écrire un courrier et contacts).

3-En lien avec nos syndicats d’entreprises poursuivre la connaissance des départs en retraite de nos syndiqués et sympathisants et gagner la continuité syndicale partout.

4- Continuer ou faire déclarer par les syndicats actifs à Cogetise avec le bordereau spécifique retraité, les syndiqués retraités qui continuent de cotiser chez eux.